mardi 19 juin 2012

Planète poubelle

La vie est belle

Sur la planète poubelle.

Un produit à peine acheté

Est déjà bon à jeter.

On vit dans le stress

De la ringardisation express.



Les hommes sont des cons

Qui font ce qu'on leur a dicté

Et qui suivent comme des moutons

Le berger de la publicité.



J'en ai marre de la marmaille

Qui porte des marques comme des médailles

Société de consommation

Piège à couillons !

Tandis que certains meurent de faim,

D'autres s'affament pour rentrer dans leur maillots de bains.



J'adore Gaga, ruines moi

Pour t'acheter des robes Prada

Ou des chaussures Jimmy Choo.

Merde alors, j'ai plus un sou.

La robe de viande qui t'habille

Pourrais nourrir les enfants de Manille.



Heureusement il y a Jacques Coeur et John Lennon,

Et mon cher Manu. Manu Corazon.

C'est avec toi que j'ai appris le mot altermondialiste,

Putain d'artiste !



Mais quand l'homme malade de l'Europe,

A l'austérité dis Stop,

Je ne peux pas avec des rimes,

Sauver la Grèce de ce régime.



Quand mes désirs deviennent noirs,

Avant de perdre espoir,

Avant de ne plus pouvoir,

Je me révolte... ce soir.

Hosannah

Cette fille là bas

S'appelle Hosannah.

Fille du vent et de la route,

Elle est celle qu'on redoute.

On dit qu'elle n'est pas d'ici,

Mais le monde est sont pays.

Elle n'est jamais chez elle, non,

En exil en sa maison.

Quand on voit ici

Ses pieds nus salis par le sable,

On la qualifie

De la race des indésirables.

Elle chante parfois,

De sa jolie voix.

"D'où je viens,

Je n'en sais rien.

Où je vais,

Ah si je l'savais !"

Hosannah qui est tu ?

Poétique inconnue,

Fille de la liberté,

Plus belle qu'un été.

Un jour Hosannah s'en va

Et reprend la route avec joie.

Syrien ne bouge

Dans un pays lointain labouré par les bombes,

Comme des champignons se multiplient les tombes.

Le peuple rêvait d'une vie plus belle,

Mais la colombe de la paix s'est brulé les ailes.



Au beau milieu des gravas,

Que pense l'homme cherchant son bras ?

"Ils vivent de moi et je meurs par eux.

Pourquoi ne puis-je pas être heureux ?

Ceux qui nous oppriment font la fête

Au dessus de 150 000 000 de t^tes



Ils nous voient seulement de temps en temps

Quand les femmes se maquillent avec leurs poudrier aux balcons.

Quand des yeux de biches elles dessinent,

Savourant la victoire assassine.



Face à leurs armes,

Un océan de larmes,

Des femmes sans visages,

Des gueules cassées

Qui pour gagner la liberté

Ont perdu la vie.

Ceux qui le pouvoir ont pris

Ont par tous les moyens lutté

Contre l'armée empoisonnée des idées.



Avant que le pays ne se dépeuple,

Il te faut venger un peuple

Et que se perde la détresse.

Fils fait m'en la promesse."



Pour combattre les rapaces,

Un ange trépasse.

L'enfant, qu'on se le dise

Abreuvera de son sang la terre promise.



Dans un pays lointain labouré par les bombes,

Comme des champignons se multiplient les tombes.

Le peuple rêvait d'une vie plus belle,

Mais la colombe de la paix s'est brulé les ailes.

Cantate pour un non-innocent (2ème version).

Noir destin

Une vie s’éteint sous tes poings.

Ta carrière succombe,

Coupable de tous les maux du monde.



Depuis pour toi la vie est dure,

On t’crache dessus, pourriture !

On veut jeter à l’eau

Les miettes de ton cerveau.



Mais à l’envers, à l’endroit,

A l’endroit et en vers,

J’veux qu’tu saches que pour moi

T’es pas un monstre. Tout ça me désespère.



Tu n’es ni un pauvre taré, ni un vrai cinglé,

Mais simplement un homme blessé.

Comme les rois, les poètes sont maudits,

C’est valable pour toi aussi.



Ce noir destin,

Mon ami, c'est le tien.

Mais t'es un type bien

Les laisses pas te traiter comme un chien.



Tu voulais changer le monde avec des mots.

Mais face à la violence, les mots ne sont rien.

Tu l’as su bien assez tôt,

L’histoire s’écrit avec les poings.





Pour faire la guerre,

Je ne peux le nier,

Avec quelques vers

On est bien mal armés.



Mais il ne faut pas oublier

Que des mots peuvent nous toucher.

Cela me rappelle

Des phrases si belles.



J’écoutais Marcel Amont

Et puis un autre, j’sais plus son nom.

J'les ai trouvé plutôt bons

Les mots de l’autre et Amont.



Les chants de Maldoror

Ont fait battre mon cœur si fort.

Je m’abreuverais de livres,

Jusqu’à être comme un bateau … ivre.



Tu n'imagines pas

C'que représente pour moi

Le poète de la grande presnaïa.



Si le monde, tu n'as pas changé,

Ma vie quant à elle fût bouleversée.

Tu m'as apporté plus que je n'aurais espéré,

Une amie, de la poésie.

Tu as donné un sens à ma vie.